Le bien-être d’un animal est l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal (ANSES, 2018). Le bien-être animal est l’un des principes fondamentaux de l’agriculture biologique : « à savoir rechercher un niveau élevé de bien-être animal» comme indiqué dans le règlement (UE) 2018/848.

Ainsi des normes assurent un accès aux parcours extérieurs et au pâturage, une surface supérieure aux standards par animal, une densité intérieure et extérieure adaptée. En particulier les mutilations sont limitées. Lorsque que la situation l’exige, pour des raisons de bien-être, les médicaments vétérinaires sont utilisables dans un cadre très précis.

Les enjeux du bien-être animal en élevage biologique:

Les principes généraux de l’AB recommandent un mode de production respectueux des équilibres naturels et du bien-être animal qui réponde aux besoins comportementaux propres à chaque espèce animale et une gestion de la santé animale axée sur la prévention des maladies.

Une grande majorité des problèmes sanitaires dans les élevages est due à un déséquilibre entre, d’une part, des pratiques liées à la conduite de l’élevage et à son environnement et, d’autre part, les capacités d’adaptation des animaux.
Dans un contexte où la résistance aux antibiotiques et aux anti-parasitaires se développe, réduire les intrants médicamenteux en élevage est aussi un enjeu de santé humaine. 

L’Agriculture Biologique constitue un lieu privilégié pour la mise en œuvre d’une approche globale en santé animale, d’une gestion de la santé animale axée sur la prévention des maladies, où le recours aux intrants de synthèse (antibiotiques, antiparasitaires) doit rester une solution de dernier recours.
Les principaux sujets d’étude concernent la limitation des mutilations (castration bœufs et porcs, coupe de la queue des agneaux, épointage des pondeuses…), la fin de l’élimination des poussins mâles de souche ponte, et l’évaluation du bien-être animal en élevage de manière globale afin de proposer des leviers d’amélioration.